Mon ami, qui crois que tout doit changer
Te crois-tu le droit de t'en aller tuer les bourgeois ?
Si tu crois encore qu'il nous faut descendre
Dans le creux des rues pour monter au pouvoir
Si tu crois encore au rêve du grand soir
Et que nos ennemis, il faut aller les pendre
Dis-le-toi désormais
Même s'il est sincère
Aucun rêve jamais
Ne mérite une guerre
On a détruit la Bastille
Et ça n'a rien arrangé
On a détruit la Bastille
Quand il fallait nous aimer
Mon ami, qui crois que rien ne doit changer
Te crois-tu le droit de vivre et de penser en bourgeois
Si tu crois encore qu'il nous faut défendre
Un bonheur acquis au prix d'autres bonheurs
Si tu crois encore que c'est parce qu'ils ont peur
Que les gens te saluent plutôt que de te pendre
Dis-le-toi désormais
Même s'il est sincère
Aucun rêve jamais
Ne mérite une guerre
On a détruit la Bastille
Et ça n'a rien arrangé
On a détruit la Bastille
Quand il fallait nous aimer
Mon ami, je crois que tout peut s'arranger
Sans cris, sans effroi même sans insulter les bourgeois
L'avenir dépend des révolutionnaires
Mais se moque bien des petits révoltés
L'avenir ne veut ni feu, ni sang, ni guerre
Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner
Hâtons-nous d'espérer
Marchons aux lendemains
Tendons une main
Qui ne soit pas fermée
On a détruit la Bastille
Et ça n'a rien arrangé
On a détruit la Bastille
Ne pourrait-on pas s'aimer ?
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Variétés - Infos |
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Date de sortie : 1956 | Album : Grand Jacques | Origine : France | Interprète : Jacques Brel | |
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Fiche ajoutée par fulguropoings.
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